L’élimination du diksa guru d’ISKCON


IRM

Traduction de la page 12 du numéro 27 du magazine BACK TO PRABHUPADA,
distribué gratuitement sur toute la planète.

Le combat philosophique d’IRM a amené le GBC à modifier constamment sa position pour l’approcher de celle d’IRM, ceci étant mis en lumière par les diverses ‘reculades’ que nous avons présentées. De plus, sur pratiquement l’ensemble de la dernière décennie, ISKCON a officiellement travaillé à réduire la position du diksa (initiateur) guru d’ISKCON, jusqu’à en faire un ritvik (prêtre officiant) durant la vie du ‘disciple’.


Avant l’initiation

Un diksa guru d’ISKCON ne peut pas librement initier qui il veut ni où il veut. Sa sphère d’influence est déterminée par le GBC et les autorités du temple, tout comme un ritvik : 

« Il n’y aura plus d’initiations ‘transfrontalières’. »
(208/II-107 Procédures d’initiation, Euro GBC, 7-10-2008) 

« Avant qu’un candidat reçoive la première initiation, son guru potentiel doit recevoir une recommandation formelle écrite par l’autorité spirituelle appropriée d’ISKCON, selon la localisation du candidat. »
(Livre de lois d’ISKCON, 7.2.1.3.1)


Après l’initiation : service

Un diksa guru d’ISKCON ne peut donner librement un service à son ‘disciple’. Ici encore les responsables du temple détiennent l’autorité suprême :

« Les présidents de temple et les chefs de projet sont entièrement responsables de la distribution des activités. Les gurus doivent d’abord consulter le président de temple avant de parler à un disciple d’un changement de service. »
(Loi 405 (G), Résolutions du GBC, 1999)


Après l’initiation : donations du disciple

Un diksa guru ne peut pas même librement demander de l’argent à son ‘disciple’ : « Par cet acte il est décidé qu’en général les gurus d’ISKCON ne peuvent plus demander des financements à leurs disciples ou à d’autres dévots pour leurs projets ou leurs dépenses personnelles. »
(Loi d’ISKCON 601, Résolutions du GBC, 2000)

Après l’initiation : l’enseignement 

Un diksa guru d’ISKCON n’est même pas requis d’enseigner quoi que ce soit à son disciple, cette fonction ayant été à l’origine déléguée à Srila Prabhupada :

« Les dirigeants d’ISKCON doivent enseigner que les livres de Srila Prabhupada et ses enseignements sont les fondements de la vie spirituelle de tous les membres d’ISKCON. Tous les membres d’ISKCON doivent donc se faire un devoir d’étudier les livres de Srila Prabhupada. Les enseignements et livres d’autres dévots ne peuvent être que secondaires et complémentaires et ne doivent pas supplanter ceux de Srila Prabhupada. […] Les membres d’ISKCON doivent être formés à mettre, avant tout, leur foi, leur confiance et leur allégeance en l’Acarya fondateur, le siksa guru suprême pour tout membre d’ISKCON. »
(Loi 405 (F), loi 406 (A) 7.1.1, Résolutions des GBC, 1999)

Après l’initiation : le contact physique

En fait, un diksa guru d’ISKCON n’est même pas requis de rencontrer son ‘disciple’ : 

« En fait, la plupart des maîtres spirituels d’ISKCON voyagent et prêchent dans le monde et il faut être chanceux pour passer un instant avec eux" […] Le disciple ne peut pas exiger de son maître spirituel qu’il réponde à son attente. »
(Le maître spirituel et le disciple, notes de cours, Bhaktivedanta Manor, ISKCON UK)

Après l’initiation : L’inspiration

  N’ayant rien à faire, un diksa guru d’ISKCON n’a même pas besoin d’être une source d’inspiration : 

« Un disciple dûment initié dans ISKCON peut accepter Srila Prabhupada, l’Acarya fondateur d’ISKCON, comme son principal siksa guru. Pendant sa vie dévotionnelle, il peut réaliser qu’il reçoit plus d’inspiration des livres de Srila Prabhupada et de sa vani que de son propre diksa guru. »
(Loi d’ISKCON 601, Résolutions du GBC, 2000)

Pendant l’initiation

A défaut d’être utile à quoi que ce soit, un diksa guru d’ISKCON est-il au moins utile dans la fonction de ritvik pour la cérémonie d’initiation de son disciple ? Même là, d’autres ritviks peuvent officier en son nom, avec un exemple récent d’une ‘initiation par Internet’, donnée par Jayapataka Swami, le ritvik désigné opérant ainsi :

 « SS Gauranga Prem Swami Maharaja toucha la photo de Guru Maharaja avec les chapelets puis il lut le nom choisi par Guru Maharaja et donna de sa part les chapelets aux dévots. »
(www.jpsoffice.info)

 Cette pratique en elle-même conteste l’idée que Srila Prabhupada ne peut être le guru initiateur parce qu’il doit être présent sur la planète pour donner l’initiation. Bien qu’aucune preuve ne fut jamais apportée pour soutenir ce dogme, on ne peut pas même offrir une raison à cette doctrine étant donné qu’il n’est pas nécessaire pour le guru de rencontrer le disciple, que ce soit avant, pendant ou après l’initiation, comme c’est le cas pour de très nombreux disciples de Srila Prabhupada qui ne l’ont jamais rencontré. Si vous pouvez célébrer des initiations en touchant une photo avec les chapelets, la présence du guru n’étant pas nécessaire, il n’est pas possible d’affirmer qu’il ne peut en être ainsi lorsque le guru n’est plus sur la planète ! Nous avons lu dans BTP 9 que toute la cérémonie d’initiation peut se dérouler après le départ du guru, comme dans les cas de certains disciples de Bhakti Tirtha Swami, si l’acceptation s’est déjà produite. (SVP voir ‘le mythe du guru vivant’, BTP 9). La procédure du choix des noms et de l’acceptation des disciples avait été totalement déléguée aux ritviks par Srila Prabhupada le 9 juillet 1977, ceci ne nécessitant plus une action personnelle de Srila Prabhupada.

 
Conclusion 

Ainsi, à chaque étape de la relation guru disciple, le diksa guru d’ISKCON a officiellement été relégué aux activités d’un ritvik et fondamentalement il n’est pas nécessaire, alors que Srila Prabhupada est la personne indispensable dans la vie du disciple. Au mieux, le diksa guru d’ISKCON a été réduit à un simple fonctionnaire, pour ‘oblitérer’ une personne dans la parampara, tout comme un ritvik. Bien que ce puisse être le seul acte demandé aux diksa gurus, ils s’assureront qu’en ce qui concerne l’adoration et les bénéfices, hypocritement ils redeviendront encore soudainement de véritables diksa gurus ! Le système est donc ‘travail de ritvik, bénéfices de guru’. Le GBC admet alors ne posséder aucune raison pour son système factice ‘n’importe quel diksa guru vivant sauf Srila Prabhupada’.

S’il vous plaît chantez: Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare,
Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare – et soyez heureux!